Le concile...
Actualité oblige, voici un aparté cinématographique dans ce blog...
Sorti mercredi 15 novembre dernier, le film « Le Concile de pierre » a été tourné en partie en Mongolie. J'avais lu le livre de Jean-Christophe Grangé (auteur par ailleurs des « Rivières Pourpres ») et on nous avait expliqué avec fierté cet été que le tournage avait eu lieu au cours de l'année dans le pays. Si le livre était déjà difficile à suivre avec des considérations qui mélangent le chamanisme, l'ésotérisme, les essais nucléaires, l'espionnage, que dire de ce film vu samedi dernier?
...... Moment de réflexion de l'auteur de ces lignes....
Qu'il évite de peu le terme de navet, mais qu'il s'en approche. Le fana de la Mongolie que je suis n'y a finalement même pas trouvé son compte, parce que le réalisateur (Guillaume Nicloux) n'a ni abusé de grands plans larges de la steppe, ni même tiré profit un minimum de la beauté du pays. Les dernières vingt minutes se déroulent entre Oulan Bator et le Nord du Pays, mais on n'y voit finalement que très peu la Mongolie.
Et c'est justement là que tout part dans tous les sens. Pour faire vite, Laura (la belle Monica Bellucci) qui a adopté un enfant dans un orphelinat de Sibérie vit les mêmes rêves et cauchemars que lui. Peu avant ses septs ans, une trace apparait sur la peau du torse du petit Liu-San. Un complot scientifico-franco-russe tente de l'enlever, alors qu'un Mongol fait le déplacement jusqu'en France pour sauver celui qui est en fait le « Veilleur », le guide. Enlevé par des scientifiques français amis de Laura, Liu-San est embarqué en Mongolie. Son sacrifice doit permettre au petit groupe qui a subi un accident à la fois nucléaire et mystique, de se réincarner en un animal immortel...
Laura part à sa recherche jusqu'en Mongolie, rencontre des méchants partout, s'enfuit au bout de 5 minutes du cachot où elle a été jetée, se trouve face à face avec une Catherine Deneuve brune qui se transforme en ours (véridique, promis j'ai pas abusé de l'airag...), parvient à le tuer avec un petit couteau magique... Et ô miracle, mère et fils s'enfuient du camp d'essais, refusent la voiture de l'ambassade de France qui doit les conduire à l'aéroport, parce que là aussi il y a des méchants... Ils optent finalement pour le bus et un voyage infini, sachant que comme on l'entend à la fin, ils seront recherchés toute leur vie... Ouf
Une critique peut-être un peu dure, mais ce « Concile de Pierre » est encore la preuve qu'il n'est pas toujours simple d'adapter un bouquin à l'écran.
À vous de juger!
Crédits photos: Patrick Swirc (UGC) avec allocine.com