Mercredi 12 juillet 2006

Publié le par Olivier

Une journée bien chargée!

Après un petit-déjeuner occidental et des discussions sympas avec des papys et des mamys de Bretagne, nous quittons Oulan Bator pour rejoindre le site de l'arrivée de la course de chevaux, deuxième épreuve du Naadam. Après environ 50 kilomètres de route (c'est difficile d'évaluer la distance dans un pays où l'on ne parle plus qu'en temps), le minibus tourne et roule à travers la steppe, il se dégage une odeur bien particulière d'herbe aromatique et nous arrivons au lieu de la fête. Il y a beaucoup de monde, les cavaliers sont nombreux.

Le passage des chevaux se fait un peu loin de nous, mais c'est mieux finalement...

Les Mongols accueillent avec retenue les premiers arrivants et dans les 100 derniers mètres, un des chevaux chute... Son cavalier haut comme trois pommes se relève, pas l'animal. Un homme accourt aussitôt lui prodiguer les premiers soins, avant qu'une ambulance n'arrive. Un massage cardiaque d'un genre un peu particulier, effectué à coups... de pied, pour tenter de relancer un coeur qui ne repartira jamais. Il ne sera pas le seul dans ce cas, et à la fin de l'épreuve, une pelleteuse et une benne accompliront leur funeste travail: dégager 5 ou 6 cadavres sur les deux derniers kilomètres visibles d'où nous sommes. Autant dire qu'il peut y en avoir d'autres sur le reste d'un parcours d'une trentaine de kilomètres. Des chutes qui semblent émouvoir les Mongols massés le long de la tribune d'arrivée, eux qui entretiennent une relation si particulière avec leurs chevaux.

Pour info, les cavaliers sont uniquement des enfants, garçons ou filles, dont les plus jeunes ont 5 ans. Pas étonnant, car en Mongolie, on dit souvent que les enfants savent monter à cheval avant de savoir marcher.

 

 

 

 

 

 

Mais cette course, c'est aussi une fête. On y mange dehors, à l'extérieur de petites yourtes qui font office de restaurants et buvettes, les enfants s'exercent à des jeux d'adresse, les hommes jouent au billard en plein air, les cerfs-volants s'élèvent dans le ciel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derrière les yourtes-buvette et les jeux, c'est le coin des « boutiques » étalées ou carrément installées dans les bennes de camions.

C'est là que trois courageux touristes français goûteront leur premier bol d'« airag », le lait de jument fermenté. Un goût de lait justement, un peu âcre peut-être, difficilement définissable, mais pas désagréable du tout. Nous craignons pour les estomacs.

Je sens le mien encaisser le coup, entamer quelques mouvements, et puis non, tout va bien, l'« airag » est bien digéré. Après une pause pique-nique et une photo de famille avec un « ami » russe d'origine mongole qui me donne une adresse email totalement incompréhensible pour que je lui envoie sa photo, nous redescendons sur Oulan Bator.

Mais il reste encore une course tout là-haut et à quelques kilomètres avant l'arrivée à Ulan Baatar, après une descente périlleuse (il y avait deux voies à la montée, il y en a maintenant 4!), nous sommes finalement bloqués par des policiers.

Il y a trop de monde qui monte, il faut donc prendre les chemins de traverse. Pas simple, mais après une descente du minibus, quelques voitures et un bus plantés dans la boue devant nous, un nouveau policier récalcitrant et plusieurs demi-tours, nous rentrons enfin dans Oulan Bator pour aller au Naadam.

Avec le retard que nous avons pris, le tir à l'arc à l'extérieur du stade est fini. Mais les Mongols, toujours aussi sympas et fiers d'être photographiés en deel, arc à la main, reprennent la pose pour une séance photo.

Nous nous promenons sur la fête qui entoure le festival, il y a beaucoup de monde. Nous repartons au centre ville pour faire des repérages dans la boutique de souvenirs et aussi pour acheter des cartes postales et des timbres. C'est bon pour les cartes, mais plus compliqué pour les timbres, l'anglais n'étant pas si utilisé que ça, même chez les jeunes. C'est finalement une anglaise ou belge que nous trouvons à l'intérieur du musée d'art contemporain qui va nous donner la direction de la poste d'UB. Après une bonne marche et la rencontre d'un Français qui vient de passer quelques semaines en Mongolie et qui veut rejoindre la Chine, nous buvons au café des expatriés. La bière «Khan» (forcément) est bonne.

Retour à l'hôtel pour une douche rapide. Je ne sais pas encore que ce sera la dernière vraie avant quelques longues journées...

Puis nous repartons pour un repas sous la yourte avec un spectacle musical en prime. Les petites contorsionnistes sont impressionnantes et le « Buz », plat national, (prononcez « Baaaz ») une sorte de ravioli à l'agneau, est bon. Une bière « Altan Gobi » à la terrasse d'un café d'UB et il se fait déjà tard. Au lit car demain nous prenons la route.

 

Publié dans Carnet de voyage

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C
Nous sommes en attente de la suite avec impatience,quel voyage passionnant, Kévin est intéressé et est OK pour que tu l'emmennes quand tu veux
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F
Monsieur,<br /> Je viens ici ou exprimer mon amertume et mon mécontentement. En effet, je viens de lire le nouvel épsode de vos folles aventures mongoles. Etant, comme vous le savez, rigoureux et discipliné, je lis également les très nombreux commentaires déposés à sa suite Je tombe alors sur la signature d'une certaine Jocelyne, accompagné de la mention "site web". Excité tel un Michel Sylvain à la veille du derby pharaonique US Bantanges-AS Rancy, je clique sur ladite mention, espérant sécrétement découvrir de nouvelles photos de la dame qui a des lunettes rouges et des cheveux violets ( ou l'inverse, je sais plus) et qui aime bien quand je lui raconte des blagues lors du concours canin-caniche de Louhans. Or, je clique et rien ! Vous entendez ? Rien ! Rien ! Absolument rien ! Désabusé, désorienté, déboussolé, je m'en vais, le coeur lourd et accablé.
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N
Ça donne vraiment envie de partir en Mongolie ! Les photos sont superbes...
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J
 les photos sont absolument superbes  !!!!!
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