Vendredi 14 juillet 2006
Une marmotte pour la fête nationale française...
Après une excellente nuit sous la yourte à Hogno Khan Uul, à l'Ouest d'Oulan Bator, nous partons en matinée pour une marche à pied à travers la montagne granitique à laquelle sont adossées nos yourtes.
Nous grimpons pendant une bonne heure cette " montagne castrée "pour redescendre dans une autre vallée sur le monastère d'Erdene Khombo, qualifié lui aussi de " monastère castré " .
Les moines qui y vivaient y auraient été castrés il y a de longs siècles par des Ouriates, des hordes barbares venues de l'Ouest sauvage... Il reste des ruines et de nouveaux temples colorés ont été construits.
À l’intérieur, les divinités mongoles s’affichent en couleurs et le Dalaï Lama est présent en photos. Un cheval en bois attend patiemment que le Dieu qu’il représente vienne l’animer…
Nous décidons de revenir à pied au camp et de ne pas prendre le bus comme c’était prévu au départ. 10 bons kilomètres entre 11 h et 13 heures sous un soleil de plomb… Le cadre superbe fait oublier la chaleur et la fatigue et c’est en plus un très bon entraînement pour les journées qui viennent.
Repas et sieste et nous partons vers 17 heures pour rendre visite à notre première famille de nomades qui vit en face du camp. L’accueil y est exceptionnel.
Nous goûtons les trois sortes de fromages produits sur place, dont l’un est très très sec et nous buvons plusieurs bols d’airag, une nouvelle fois sans conséquences sur nos estomacs. Puis nous avons droit à une démonstration de traite de jument, puis de chèvres.
La chef de famille nous trouve « très beaux » mais sa famille l’est tout autant. Nous les quittons, tous ravis de cette première rencontre.
Après une première douche depuis Oulan Bator, prise avec un pulvérisateur équipé d’une douchette, l’eau étant chauffée auparavant sur un poêle, nous prenons notre repas et passons une soirée sous la yourte à rire et échanger des goûts musicaux avec un jeune guide mongol anglophone, fan de « Radiohead ». « J’ai le DVD d’un concert en Angleterre, nous explique-t-il. Il y avait 7 000 personnes, j’aurais voulu être le 7 001e…» Il joue aussi de la vielle-cheval, ce qui lui a permis de traverser le pays pour donner des concerts avec son groupe. Il est chrétien, ce qui est assez rare encore en Mongolie, la religion la plus présente étant le boudhisme. C'est la dernière nuit au camp, demains nous découvrons nos tentes.