Samedi 15 juillet 2006

Publié le par Olivier

Départ du camp de yourtes après le petit-déjeuner.

 La route va être longue, d'autant plus que la piste est défoncée. Nous devons faire 30 km au départ sur le bitume, tout le reste du trajet va s'effectuer dans le sable, dans la steppe et les cailloux.

Nous faisons une pause en fin de matinée à Harhorin, autrefois Karakorum, l'ancienne capitale fondée en 1220, sous l'un des fils de Gengis Khan, Ogedei. Ce monastère est entouré de remparts surmontés de 108 chörtens blancs. Il y avait 100 temples à l'origine, il en reste aujourd'hui trois.

Nous visitons les temples bouddhistes d'Erdene Zuu.

C'est d'ailleurs la première fois que nous croisons des moines (ceux-là appartiennent aux « bonnets jaunes », majoritaires en Mongolie).

Il y a pas mal de touristes mongols, qui viennent ici un peu en pèlerinage. Certains s'amusent même à porter les costumes typiques du XIIIe siècle à la Genghis Khan, pour faire une photo souvenir.

Nous allons ensuite voir la « turtle rock » à l'extérieur de l'enceinte du monastère d'Erdene Zuu, il faut toucher la tortue en pierre en en faisant le tour.

Nous repartons à l'extérieur de la « ville » pour pique-niquer à côté d'un caillou en forme de sexe masculin. Il servait d'avertissement aux moines qui « s'envoyaient en l'air » derrière la colline et aujourd'hui les femmes viennent le toucher pour s'assurer la fécondité!

Un « chien jaune de Mongolie » vient nous rendre une petite visite, attiré par notre repas!

Nous reprenons la piste, direction la vallée de l'Orkhon, au centre du pays. Nous nous arrêtons plusieurs fois, mais la combinaison de la piste et du bus russe infatigable est assez terrible.

Je fais quelques micros-siestes, réveillé par des secousses. La pause au bord des chutes de l'Orkhon, très touristiques, est appréciée pour dégourdir les jambes.

Puis nous arrivons au camp. Il y a bien des yourtes, mais ce sont celles des familles locales. Cette fois, nous avons droit à la tente, qui va nous accompagner une bonne partie du voyage. Nous les montons à proximité des éleveurs de yacks.

Une famille nous accueille en début de soirée. Nous y buvons du thé au lait de yack, c'est bon, mais ça n'a pas un goût exceptionnel, nous avons bien évidemment droit au fromage de jument bien dur. Cette fois, vient s'ajouter le distillat d'airag, la « vodka mongole », mais ce n'est pas aussi fort que l'on pouvait le craindre et je ne serais pas le seul à en reprendre.

 

Le repas est pris sous la grande tente, car il tombe quelques gouttes, nous discutons avec une guide francophone, mongole d'ethnie Kazakhe (les Kazakhs qui vivent en Mongolie sont de religieon musulmane, ce sont eux qui élèvent des aigles pour chasser le loup). Elle nous parle de la Mongolie, mais aussi du Kazakhstan, que ses parents viennent de rejoindre, mais qu'elle ne connaît pas encore.

Un passage par nos toilettes improvisées mais bien pratiques: un isoloir façon élections, un trou, du papier-toilette et une pelle pour jeter de la terre au fur et à mesure... Il est 22 heures, je suis dans la tente, un cheval de l'autre côté de la rivière hennit un peu de temps en temps; les chiens aboient aussi de temps en temps: les loups?

Il pleut un peu, ça s'entend sur la toile de tente. S'il fait bon demain matin, la vue au réveil promet d'être superbe.

Publié dans Carnet de voyage

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F
Super blog ! Découvrez encore plus de fromage de jument : http://jeveuxunchallenge.fr/
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M
Merci pour ce blog passionnant !
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O
Suite à une question, les chörtens sont les bâtiments pointus blancs que l'on voit en photo (il y en a 5) qui surplombent les remparts de Karakorum. Il y en a 108 au total.
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